Carnet de bord du cours Networked Social, basée autour de l'omniprésence du numérique dans nos vies, et un questionnement sur les manières de le représenter hors de l'écran.
Ce travail est illustré de liens, images et de vidéos. Le but est d'en faire une réflexion logique et suivie, et documentée qui revient sur plusieurs aspects mis en avant par le cours.

J’ai ressenti le cours Networked Social comme la concrétisation d’imaginaires que je pouvais avoir à propos du numérique. Je pense que c’est à la fois une culture desquels nous sommes tous très proches de par la démocratisation du matériel informatique et des formes culturelles qui en découlent, mais aussi de laquelle nous sommes très loin, quand il s’agit d’aller au delà des interfaces. Peu de pédagogies grand public sont en œuvre pour sensibiliser aux question d’éthique, ou aux rudiments de l’informatique. Dans “Une contre histoire de l’internet” de Jean-Marc Mannach, l’hypothèse émise est que les politiciens n’y comprennent rien, parce qu’il sont trop vieux, et que les mesures prises à ce niveau là politiquement seront prises par des gens qui sont nés après l’arrivée d’Internet.
Le nom du cours “ Networked Social” donne l’irrésistible envie de parler de ce que nous appelons communément “réseaux sociaux”. Je ne pense pas être précise dans mon vocabulaire, car ce cours m’a fait rentrer dans un nouveau monde, ou se rencontre langage technique et philosophie, droit, art. Ce qui se passe à l’intérieur du réseau, derrière l’interface, entre les acteurs de la vie
Quand on pense “réseaux sociaux” disais-je on pense Facebook, Twitter, Google… Cette évolution du web sous forme de plateforme qui réunit différentes informations sur l’utilisateur. (voir web 2.0).
Le but de ce travail est de faire dialoguer les informations que j’ai acquises au fil du cours et mes interprétations visuelles et novices à ce sujet.
Aujourd’hui, internet relie 3,025 milliard d’internautes.
Ici, le babyfoot représente le monde virtuel que je vois comme un énorme réseau dans lequel chaque joueurs s’échangent des informations.
Le matériel à partir duquel le cyber-espace est créé s’appelle le code, c’est l’architecture d’Internet. Le code de base sur lequel internet est créé s’appelle TCP/ IP. Au début il était très difficile d’obtenir des informations sur les internautes et les contenus, comme une poste anonyme au service d’anonymes.
Le net était donc neutre et irrégulable. La liberté.

"The visible world is no lounger a

reality, and the unseen world is no

lounger a dream."

W.B. Yeats
Projet Réalité
Mais aujourd’hui ce n’est plus le cas, d’autres architectures viennent s’écrite sur TPC/ IP.
Ce sont des gens qui écrivent le code, qui conçoivent les architectures, les lieux où se passent ces échanges.
L’article “le code c’est la loi” de Lawrence Lessig rend compte de ce que ces architectes ont comme pouvoir sur l’utilisateur qui visite le site. Ils imposent leur vision du respect des données privées, et de ce qui est diffusable ou non et à quelle fréquence. C’est la loi du site que l’on visite.
Ceci est particulièrement notable pour les grands Facebook, Google, Twitter, ces plateformes devenues inévitables dans la distribution d’informations à travers le monde. Elles sont tellement puissantes que les États n’arrivent pas à les suivre. Et en tant que multinationales ultra-puissantes, elles ont des pouvoirs au dessus des lois.
Il est de notoriété publique que l’on doit signer les conditions générales d’utilisation de ces site, et a partir de cela, les plateformes font ce qu’elles veulent avec l’information, car nous leur signons un chèque en blanc.
Ici, je ne parle pas seulement de l’utilisation, et la marchandisation des données, mais aussi de la fréquence de diffusion, du choix éditorial et des questions éthiques que cela pose.
Par exemple, une vidéo de décapitation produite par des groupes terroristes ne sera retirée de Youtube ou Facebook qu’après des délais aléatoires.La tolérance vis à vis de ces contenus diffère selon le pays dans lequel on se trouve. Les plateformes ne se prononcent pas sur les différences de traitement de cette information selon les pays plus ou moins démocratiques. Elles ne rendent pas de comptes. Si dans un pays, la video met 3 jours à disparaitre, alors que dans d’autres 7, personne n’est au courant des raisons qui motivent ces délais.
C’est le code qui décide.
Articles sources:
“Le code c’est la loi”, Lawrence Lessig. http://framablog.org
“Selon une étude, les CGO de Facebook violent le droit Européen”, Xavier Berne. http://nextimpact.com
“Facebook, Twitter, Google, ces nouveaux policiers de l’information”, 14h42. http://arretsurimage.net
“Sur le web, la nouvelle police de la pensée”, Olivier Ertzcheid. http://ecrans.liberation.fr
De plus, la page Facebook d’un artiste Danois a été fermée pour avoir publié l’Origine du Monde de Gustave Courbet. L’architecture du site est faite pour ne pas recevoir de pornographie, mais l’algorithme n’est pas capable de faire la différence, par exemple entre une image de nudité dans un cadre médical ou dans un cadre pornographique.
C’est une forme de police algorithmique arbitraire qui juge de la pertinence des contenus et les censure sans procès.
Selon une étude universitaire belge, les Conditions générales d’Utilisation de Facebook violent le droit européen en matière de commerce des donnés des utilisateurs.
Si le code c’est la loi, les plateformes sont des Etats, et leurs patrons des chefs d’Etats. Ils se placent dont en maitres supra-nationaux au dessus des lois, mais élus par personne.
Cette manière de faire va dans le sens de la récente loi française sur les Renseignements, et celle de la déchéance de nationalité, qui consiste à éluder de plus en plus la présence de la justice dans les processus de sanctions, et d’ainsi faire apparaitre une forme de police qui est à la fois police et juge.
Si on considère la vie virtuelle comme irréelle parce qu’elle est impalpable et intangible, laisse le soin aux administrateur de tapisser le web de leur idéologie, alors que tous les aspects du monde réel passent par l’internet.

Références et tests